Bonjour,

Vous trouverez sur ce BLOG des documents réunis lors du "Projet Peter Pan".

Ils rendent compte d'un travail de réflexion et de création sur l'enfance mené pendant trois ans par des équipes pédagogiques, des enfants et des artistes de GONGLE.

A la suite d'une présentation générale, ces documents sont présentés en relation avec les 11 lieux de réalisation du projet.

Pour toute question, n'hésitez pas à nous écrire : contact@gongle.fr

Bonne visite !

GONGLE


Présentation générale



GONGLE, initiateur du projet


Nous sommes un groupe d'artistes réunis autour d'un partage du théâtre : GONGLE.

Depuis 2006, nous impliquons dans nos créations des personnes de différents milieux. Nous engageons ensemble une réflexion sur notre société et ses transformations possibles.

Nos projets, réalisés en France et en Estonie sont soutenus par : l'INJEP, la DDJS 91, le Rectorat de Paris, l'université de Tartu (Estonie), le Festival Premiers Actes, Anis Gras, les Mairies de Paris, Arcueil, Elliant et St-Amarin.


Peter Pan, moteur d'une réflexion sur l'enfance

Les sciences, les arts et les médias construisent et diffusent différents discours sur les enfants. Cependant, ceux-ci ont peu d'espace pour prendre ce rôle. Ainsi, nous avons souhaité leur donner la parole.

La pièce “Peter Pan, où l’enfant qui ne voulait pas grandir” de J.M. Barrie nous a permis d'amorcer des questionnements avec les enfants : Pourquoi Peter Pan refuse-t-il de grandir ? Comment serait organisée une société sans adulte?


Artistes et pédagogues, co-auteurs des méthodes

En collaboration étroite avec les équipes éducatives, nous avons élaboré une série d'outils (jeux, lectures comparées, transpositions, dessins narratifs) permettant la réflexion et la création en groupe.


Une recherche à long terme

Ce projet initié en juillet 2006 s'est achevé en juin 2009. Réalisé dans 11 lieux d'accueil, il a donné vie à 9 spectacles, 8 expositions et 1 vidéo.


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11 - La Guillotine (Montreuil), 13 au 30 juin 2009.


EXPOSITION D'AFFICHES

Nous avons présenté, sur les vitrines de la Guillotine, des affiches. Cet accrochage rendait compte d'une partie du projet Peter Pan, de notre recherche et de nos méthodes de travail. On y proposait notamment une sélection de jeux GONGLE, auxquels les passants pouvaient jouer de la rue.



Les jeux GONGLE (détail),
impression laser (150x210 cm) sur papier 120gr.



Le jeu des Audio-guides (détail),
impression laser (150x210 cm) sur papier 120gr
:
- exemple d'un jeu GONGLE à réaliser sur place.


Réflexion sur l'enfance (affiche 1/2),
impression laser (186x150 cm) sur papier 120gr
:
- réponses des participants au projet à la question : pourquoi
Peter Pan ne veut pas grandir?



Vernissage du 13 juin :
- lecture des règles du jeu des Audio-guides.


Participation d'un passant aux réflexions sur l'enfance.


Lecture de l'affiche "redéfinition d'un lieu de vie".


Réalisation par un passant du jeu des Audio-guides :
- lecture d'une histoire, en identifiant des objets de la rue
aux personnages.

10 - Chapiteau d'Adrienne (Paris 18 ème), mardi 16 juin 2009.


RENCONTRES


1. REPRÉSENTATION PUBLIQUE

Le mardi 16 juin à 14h, les 3 classes de 3 écoles (15ème, 18ème, St Ouen) qui ont participé au projet en 2009 ont présenté au Chapiteau d'Adrienne les spectacles réalisés cette année.

Ce fut l'occasion pour les enfants de confronter leur travail à un nouvel espace, à un public large (parents, élèves, professionnels) et d'échanger autour des différentes propositions.



Rencontre des trois classes devant le chapiteau.



Répétition de l'entrée en scène.


Représentation publique.

2. ATELIER PETER PAN

mercredi 17 juin, en collaboration avec l'artiste qui a animé les ateliers cirque du Chapiteau d'Adrienne, nous avons travaillé sur le thème de l'envol, lors d'un atelier gratuit et ouvert aux enfants du quartier.
Nous y avons proposé deux jeux :

- Jeu de plans et dessins : si l'on pouvait voler, qu'est-ce que l'on verrait du quartier?
- Écriture orale d'histoires : sur la vie des enfants dans les arbres.


9 - Ecole Vauvenargue (Paris 18ème), mars à mai 2009.


CRÉATION D'UN SPECTACLE


.public :
18 enfants (niveau CM2).

.durée :
séances hebdomadaires de 1h00.

.intervenants :
1 artiste du collectif et 1 documentaliste.

.personnel de l'école impliqué :
le professeur.

.travaux réalisés :
- des spectacles présentés en public (à l'école et lors des "rencontres Peter Pan" au chapiteau d'Adrienne.)
- des textes (histoires, comptes-rendus des séances....)


L'artiste-intervenante et le professeur ont travaillé en demi-groupes qui alternaient d'une semaine sur l'autre.


Répétition du spectacle :
- dans cette scène chacun expose les raisons pour lesquelles
il souhaite un nouveau chef ou pas.



- Un élève a choisi un rôle de "journaliste", qui pose des questions
aux enfants perdus sur la situation : le chef, Peter Pan, ne revient pas.



- Entre chaque scène, les acteurs ré-agencent le mobilier :
ici la cabane des enfants perdus.



Groupe 1, Représentation :
- les garçon, inventent un stratagème pour convaincre
les filles de revenir.



Groupe 2, Représentation :
- les acteurs prennent la parole à tour de rôle pour commenter
la qualité du repas.



Groupe 1, vidéo de la représentation :
Synopsis : Les enfants perdus attendent leur chef (Peter Pan) qui ne
reviens pas.
La question suivante se pose : Faut-il un nouveau chef?
Le groupe se divise alors entre ceux qui souhaitent un nouveau chef
et ceux
qui estiment ne pas en avoir besoin.



Groupe 2, vidéo de la représentation :
Synopsis : Les enfants perdus font un repas imaginaire...


Compte-rendu de la séance du 6 mars avec Georges-Marie

Objectif de la séance

Dans le monde de Peter Pan, il n'y a pas de problèmes dits matériels: les enfants peuvent voler, ils n'ont pas besoin d'argent ni de travailler, ils ne vieillissent pas, ils mangent des nourritures imaginaires. C'est sur ce dernier aspect que nous avons travaillé.
L'objectif était de construire une table de repas peu ordinaire, collectivement et d'improviser un discussion autour du repas, en énonçant les règles de conduite lorsqu'on est à table (Wendy) et en racontant les exploits de la journée (Peter Pan)

Les objets en présence
chaises, tables, bancs

Déroulement de la séance

Jeu 1
Construire collectivement la table des enfants perdus

- les acteurs sont répartis en trois groupes de 2 et un groupe de 3 enfants
- ils sont assis dans le public et annoncent en choeur: "C'est l'heure de manger". c'est le signal de départ du jeu
- le premier groupe entre, prend un objet, le place sur scène
- chacun de enfants du premier groupe choisit une position par rapport à l'objet, avec l'idée que c'est ici qu'il feront leur repas imaginaire. Il reste sur scène
- ils disent en choeur "c'est prêt", ou "à table" , ... C'est le signal pour que le groupe suivant entre, pose son objet en fonction du premier objet (dessus, à l'envers, en biais...)

Jeu 2
Distribution des nourritures imaginaires

- tous les acteurs sont "à table", dans des positions très différentes
- en choeur, les enfants perdus disent "On a faim, on a faim!"
- deux personnes se désignent pour servir les nourritures imaginaires

Jeu 3
Enoncer les règles de bonne conduite

- le choeur dit "bon appétit" au public
- chacun mange à sa façon
- chacun leur tour, chaque enfant perdu fait une remarque de bonne conduite.
"Il faut...", "Il ne faut pas..." Des petits dialogues peuvent avoir lieu
- quand le dernier acteur a parlé, on passe au jeu 4

Note: les règles peuvent être bien connues comme absurdes ("Arrête de bouger ta tête quand tu manges"). Les enfants ont commencé à développer des caractères (autoritaires, doux, énervés, posé...)

Jeu 4
Raconter les aventures de la journée
- chacun des acteurs se lève et raconte au groupe une aventure incroyable qui lui est arrivée dans la journée.
- à la fin de chaque histoire, les autres enfants réagissent en choeur

Note: un des acteurs est resté, tout le temps de son récit, dos au public. Un des acteurs sur scène lui a dit "tu es dos public". Il s'est alors mis de face. l'autre lui a dit "Tu es dos à nous!" Il se de nouveau retourné

Cercle de fin de séance
Les enfants ont émis des retours positifs.


Textes de la séance du 6 mars

1) Lila, Massiva, Fatima, Aminata, Khadjidiatou

Il y a un garçon qui dit: "Je veux être le chef".
Tous les garçons disent "Oui, c'est vrai, les garçons valent mieux que les filles filles."
Ensuite, toutes les filles se retournent en disant: "Quoi!! Pourquoi les garçons? Les filles sont plus fûtées, plus volontaire et mâtures. Et si c'est comme ça, les filles d'un côté, les garçons de l'autre."
- OK, si vous voulez. Partez!, dit un garçon du groupe.
- Et elles s'en vont construire une cabane dans la forêt. Elles se passent de chef.
En construisant la cabane, les filles entendent un bruit mais elles se disent "Non, ce n'est rien."
- Elles entendent encore le même bruit et s'inquiètent. Elles le disent aux autres filles et un effroyable crocodile sort de l'eau.


2) Anthony, Nourdine, Zakariya, Onikul

Tous d'accord pour qu'il y ait un chef. Pourquoi?

O- Pour qu'on se comprenne mieux et qu'on dirige mieux. Sans chef, on ne peut pas décider. Ex: Les filles veulent construire une cabane en haut et les garçons veulent une cabane en bas. Alors le chef décide.

N- Si quelqu'un fait de mauvaises choses, le chef le punit.

Z- Pour élire un chef, il faut faire des concours.

A- Je veux que le chef soit un garçon.
Z- Je veux que le chef soit un garçon
O- Je veux que le chef soit un garçon
N- Je veux que le chef soit un garçon.

O- Parce que les garçons sont plus courageux
Sans forgeron, il n'y aurait pas d'épée ni de casserole, etc.

Z- Sans feu, quelques personnes auront peur et on ne pourra pas cuire la nourriture.

O- La pierre se trouvera dans le temple protégée par des animaux.
Ils rencontrent Pégaze, le cheval volant.

8 - Ecole Marie Curie ( Saint Ouen), mars à mai 2009.


CRÉATION D'UN SPECTACLE


.public :
24 enfants (niveau CM2)

.durée :
séances hebdomadaires de 1h00

.intervenante :
1 artiste du collectif

.personnel de l'école impliqué :
le professeur

.travaux réalisés :
- des spectacles présentés en public (à l'école et lors des "rencontres Peter Pan" au chapiteau d'Adrienne.)
- des textes (histoires, comptes-rendus des séances....)

L'artiste-intervenante et le professeur ont travaillé en demi-groupes qui alternaient d'une semaine sur l'autre.


Représentation publique :
- les acteurs utilisaient le matériel à disposition (matériel scolaire).
et le détournaient pour rejouer des scènes de l'histoire de Peter Pan.
- Dans cette scène, une trousse sert de savon pour recoller l'ombre
de Peter retrouvée dans la chambre de Wendy.



- Rencontre entre le capitaine Crochet et Peter Pan,
- la règle sert d'épée.


Compte-rendu de la séance du 5 mars


Objectif de la séance
L'objectif était de commencer à fabriquer un monde imaginaire à partir d'objets réels et en en détournant l'utilisation, de la même manière que Peter Pan utilise un savon pour recoller son ombre. Le but était ensuite de travailler sur le passage d'un monde réel à un monde imaginaire.


Les objets en présence
chaises, tables, placard roulant, stylo, paquet de mouchoirs, poste de radio, livre...


Déroulement de la séance

Jeu 1

- un acteur entre avec un objet et se place face public
- il nomme l'objet qu'il tient dans la main.
ex: "c'est un paquet de mouchoirs"
- il annonce: "Je me rappelle comment ça s'utilise" ou "Je sais à quoi ça sert"
- il choisit une manière détournée d'utiliser l'objet et le montre au public
ex: il utilise le paquet de mouchoirs comme un rasoir
- il pose l'objet sur la scène, sort
- un autre acteur entre, etc.

Jeu 2

- un acteur entre avec un objet et se place face public
- il dit "Je suis....." + un personnage de Peter Pan et annonce une action
ex: "Je suis le Capitaine Crochet et je guette l'arrivée de Peter Pan"
- il fait l'action en utilisant l'objet de manière détournée
ex: Il utilise le paquet de mouchoir comme une longue vue
- il sort
- un autre acteur entre, etc.


Cercle de fin de séance
Les enfants ont dans l'ensemble apprécié la séance sauf deux d'entre eux. Ils ont trouvé dans l'ensemble que la séance manquait d'action.

Le passage individuel a cependant permis un travail précis sur chacun des acteurs. La prochaine séance, nous ferons un jeu collectif en repartant déjà réalisés.

Suite

Un troisième jeu devait rassembler tous les acteurs sur scène. Par manque de temps, nous n'avons pu la réaliser:

Jeu 3
- les acteurs sont tous sur scène
- Ils utilisent les objets disposés de manière "réaliste". C'est le monde réel.
- Au signal sonore donné par un des acteurs, ils se mettent à utiliser le même objet comme dans le jeu 2. C'est le monde imaginaire.

Notes
- à un autre signal sonore, on repasse dans le monde réel. Puis, on peut partager le groupe en 2 et décider qu'au premier signal, seul le groupe 1 passe au monde imaginaire, puis au second signal, les groupes changent de mondes.

- il faudrait définir les contextes des deux mondes pour que des situations émergent et que les acteurs jouent entre eux. Par exemple la salle de classe (monde réel) et l'île de Jamais-Jamais (londe imaginaire.)

7 - Ecole Fondary (Paris 15ème), mars à mai 2009.


CRÉATION D'UN SPECTACLE


.public :
. enfants (niveau CM2)

.durée :
séances hebdomadaires de 1h00

.intervenante :
1 artiste du collectif

.personnel de l'école impliqué :
le professeur

.travaux réalisés :
- des spectacles présentés en public (à l'école et lors des "rencontres Peter Pan" au chapiteau d'Adrienne.)
- des textes (histoires, comptes-rendus des séances....)

L'artiste-intervenante et le professeur ont travaillé en demi-groupes qui alternaient d'une semaine sur l'autre.


Compte-rendu de l'atelier du lundi 3 mars par Nil

1- en cercle

nous avons fait un tour, chacun disait son prénom, les participants étaient repris individuellement sur la prononciation et le volume sonore.
Lors d'un deuxième tour je donnais des tops rythmiques et quand un participant disait son prénom, le groupe reprenait en coeur.

Nous avons parlé du théâtre grec, du rapport entre l'acteur, le choeur et le choryphée.

2- Rapport scène-salle
Ensuite nous avons observé le gymnase et décidé de la façon dont nous souhaitions l'utiliser en tant que théâtre. Les enfants exposaient leurs idées en se déplaçant dans l'espace et en montrant avec leur corps le rapport scène-salle et les utilisations possibles des entrées.


3- Jeu
Dans un troisième temps, nous avons fait un jeu GONGLE qui s'est déroulé de la façon suivante:


- un participant entre en scène et dit : "bonjour je m'appelle : (dit son prénom) et je vais jouer: (dit le nom d'un personnage de Peter Pan) à quoi ressemble t-il/elle?

- les participants qui sont dans le public donnent les caractéristiques des personnages. ex : elle vole, il a un couteau...

- celui qui est en scène tente de symboliser les propositions faites par le public avec les éléments qu'il a sous la main. Par exemple le couteau de Peter Pan avec le bout de la manche, le crochet du capitaine avec les lunettes...

L'accumulation produit une série de contraintes physiques qui déterminent le corps et la voix du personnage.

5 élèves ont eu le temps de faire ce jeu pour lequel il faut prévoir une séance entière.

Nous n'avons pas eu le temps de faire un bilan avant la sonnerie.